Afin de parvenir à la vie bahà'ie dans toute sa plénitude, des rapports conscients et directs avec Bahà'u'llàh sont aussi nécessaires que la lumière du soleil l'est à l'éclosion du lis et de la rose. Les baha'is adorent non pas la personnalité humaine de Bahà'u'llàh, mais la gloire de Dieu qui se manifeste en cette réalité. Le baha'i révère le Christ, Muhammad et tous les messagers du passé qui les ont précédés, mais il reconnaît en Bahà'u'llàh le porteur du message de Dieu pour notre âge nouveau, le grand instructeur du monde, venu pour continuer et consommer l'oeuvre de ses prédécesseurs.
Ni l'assentiment intellectuel à un credo, ni une rectitude extérieure de conduite ne suffisent à faire d'un homme un baha'i. Bahà'u'llàh exige de ses adeptes une complète dévotion, donnée de tout coeur. Dieu seul a le droit d'avoir une telle exigence, mais Bahà'u'llàh parle en tant que manifestation de Dieu et révélateur de sa volonté. Les manifestations précédentes ont été également explicites sur ce point. Le Christ a dit : Si quelqu'un veut me suivre, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il vienne. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera (Math. 24 et 25.)
Toutes les manifestations divines ont, en divers termes, formulé ces mêmes exigences à l'égard de leurs adeptes, et l'histoire des religions montrent clairement que la religion est restée florissante aussi longtemps que ces commandements ont été sincèrement reconnus et acceptés en dépit de toute opposition terrestre, malgré les afflictions, les persécutions et les martyres infligés aux croyants.
D'autre part, chaque fois que les compromis s'y sont glissés, et que la simple respectabilité s'est substituée au dévouement total, la religion a dégénéré. Elle est passée dans les us et coutumes, mais elle a perdu de ce fait, son pouvoir de sauver et de transformer, sa capacité à faire des miracles. La véritable religion n'est jamais encore devenue une coutume; Dieu veuille qu'elle le devienne un jour.
Mais il est toujours vrai, comme aux jours du Christ, que étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la vie, et qu'il en en a qui les trouvent.(Math.VII, 14.)
La porte de la naissance spirituelle, tout comme la porte de la naissance physique, n'admet les hommes, qu'un par un et dépourvus de tout. Si dans l'avenir, un plus grand nombre réussissent à franchir cette porte de la vie spirituelle, ceci sera dû non à l'élargissement de cette porte, mais au fait que les hommes seront mieux disposés à accepter la grande reddition que Dieu leur demande, parce qu'une longue et amère expérience les aura enfin amenés à reconnaître la folie de suivre leur propre chemin au lieu de s'engager dans la voie de Dieu.
Bahà'u'llàh et l'Ere nouvelle (p.88-89)
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