mardi 31 mai 2011

29 mai, 1892, ascension de Bahà'u'llàh

Ce dimanche a été commémoré l'Ascension de Bahà'u'llàh.


     Bahà'u'llah  s'éteignît simplement, paisiblement le 29 mai 1892, après avoir contracté une fièvre, à l'âge de soixante quinze ans, à Badji. Parmi les dernières Tablettes révélées se trouvait son testament écrit de sa propre main. Neuf jours après sa mort, son fils en brisa les sceaux en présence des membres de la famille et de quelques amis, et le contenu de ce bref mais remarquable document fut divulgué. Le testament désignait Abdu'l-Bahà comme le représentant et l'interprète des  enseignements de son père et enjoignait la famille et la parenté de Bahà'u'llàh, ainsi qu'à tous les croyants, de se tourner vers lui et de lui obéir. Cette décision obviait à tout sectarisme éventuel, à toute division et assurait l'unité de la cause.

Bahà'u'llàh et l'Ere nouvelle

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mardi 17 mai 2011

Différences innées entre les humains

     Selon  la conception baha'ie, la nature de l'enfant n'est pas semblable à de la cire molle que l'éducateur pourrait modeler indifféremment à sa guise. Non, dés le début, les enfants sont dotés par Dieu d'un caractère et d'une individualité propres qui, dans chaque cas, ne se développeront à leur avantage que d'une manière particulière et unique. Il n'est pas deux personnes douées des mêmes capacités et des mêmes talents, et un éducateur consciencieux ne tentera jamais d'imprimer le même moule à deux personnes.
     En fait, il n'imposera jamais aucune forme à qui que ce soit, mais il s'appliquera plutôt à  développer en les respectant, les aptitudes d'une jeune nature, à les stimuler, à les protéger et leur fournir les éléments et l'assistance nécessaires. 
     Son oeuvre est comparable à celle du jardinier qui soigne différentes plantes.
 L'une aime le soleil ardent, l'autre, l'ombre fraîche; l'une se complaît dans les fonds humides, l'autre dans les terrains secs; l'une grandit mieux dans un sol sablonneux, l'autre dans une terre grasse. Il faut donner à chacun ce qui lui convient, sinon les perfections latentes ne peuvent se révéler pleinement. Abdu'l-Bahà dit : 
     Les Prophètes connaissent l'effet puissant de l'éducation sur la race humaine, mais ils insistent sur le fait que les capacités mentales et le degré de compréhension sont originairement différents. Nous voyons certains enfants du même âge, de la même race, nés dans un même pays, que dis-je, d'une même famille, sous la tutelle d'un même maître, mais donc l'intelligence et les facultés sont différentes. De quelque façon que l'on traite (ou polisse)le coquillage, il ne deviendra jamais une perle éblouissante. La pierre noire ne deviendra jamais le gemme qui illumine le monde. Le cactus épineux, même cultivé et développé ne deviendra jamais l'arbre béni.
     En un mot, l'éducation ne change pas la nature essentielle du joyau humain, mais elle produit sur lui un effet merveilleux. Par son pouvoir efficace, l'éducation révélera toutes les vertus et toutes capacités qui existent à l'état latent dans la réalité humaine. (Tablette d'Abdu'l-Bahà, vol.3 p. 577)


Bahà'u'llah et l'Ere nouvelle

lundi 2 mai 2011

SANTE ET GUÉRISON



"Tourner son visage vers Dieu
apporte la guérison au corps, à l'esprit et à l'âme"     
  
    Abdu 'l-Bahà


Le corps et l'âme

Selon les enseignements bahà'is, le corps humain assure un rôle temporaire dans le développement de l'âme, et, lorsque sa fonction est terminée, il est abandonné de même que la coquille de l'oeuf - utile pendant le développement du poussin - est brisée et rejetée dés que sa fonction est accomplie. Abdu'l-Bahà dit que le corps ne peut devenir immortel, car c'est un corps composé, formé d'atomes et de molécules et, comme tous les composés, il doit un jour se décomposer.
Le corps doit être le serviteur de l'âme, jamais son maître, mais il faut que ce serviteur soit de bonne volonté, soumis et capable, et il doit être traité avec les égards dus à un aide dévoué.
S'il n'est pas convenablement traité, il en résulte des maladies et des troubles, et le maître en subit les conséquences désastreuses autant que le serviteur.

Unité de toute vie

         L'unité essentielle des myriades de formes et de degrés de vie est un des enseignements de Bahà'u'llàh. Notre santé physique est tellement liée à notre santé mentale, morale et spirituelle ainsi qu'au bien-être individuel et social de nos semblables, et même à la vie des animaux et des plantes, que chacun de ces éléments est affecté par les autres dans une mesure bien plus grande qu'on ne se l'imagine généralement.
         Ainsi, il n'est aucun commandement du Prophète - à quelque aspect de la vie qu'il se rapporte - qui ne concerne également la santé corporelle. Certains des enseignements, toutefois, portent plus directement  que d'autres sur la santé physique et ce sont ceux-la que nous allons examiner ci-après.

Vie simple

Abdu'l-Bahà dit :
         C'est sur l'économie que repose la prospérité humaine.
Maintes difficultés assaillent le dépensier, et la prodigalité est une faute impardonnable.
Chacun doit exercer une profession littéraire ou manuelle. Car nous ne devons pas vivre au dépens des autres comme une plante parasite; notre vie doit être pure, virile et honnête, digne d'être donnée en exemple. Il est plus noble de se contenter d'un croûton de pain sec que de profiter d'un somptueux repas aux plats multiples si les frais en sont supportés par d'autres.
Celui qui se satisfait de peu garde toujours l'esprit en paix et le coeur au repos. 
         La nourriture animale n'est pas défendue, mais Abdu'l-Bahà dit :
         La nourriture de l'avenir sera composée de fruits et de graines.
Le temps viendra où l'on ne mangera plus de viande. La science médicale n'est encore qu'à ses débuts, mais elle a déjà démontré que l'alimentation naturelle est celle que produit la terre.

Alcool et drogue


        L'usage de l'alcool et des stupéfiants, sauf comme remède en cas de maladie, est strictement défendu par Bahà'u'llàh.

Plaisirs

         L'enseignement baha'i est basé sur la modération, non sur l'ascétisme. Prendre sa part de joie dans ce que la vie  offre de bon et de beau, tant sur le plan matériel que spirituel, est non seulement permis, mais recommandé.
         Bahà'u'llàh dit : Ne vous privez pas de ce qui fut créé pour vous. Il dit aussi : L'allégresse et la bonne nouvelle doivent se lire sur votre visage.
         Abdu'l-Bahà dit :
         Tout ce qui a été créé l'a été pour l'homme, le sommet de la création, et il doit être reconnaissant des dons divins. Toutes les choses matérielles sont faites  pour nous afin que notre reconnaissance et notre gratitude nous amènent à apprécier la vie comme un  divin bienfait. Si nous sommes las de la vie, nous sommes des ingrats, car notre existence matérielle et spirituelle est la preuve de la bonté divine. Aussi devons-nous être heureux et faire de notre vie une action de grâce, en appréciant toutes choses.
Comme on lui demandait si l'interdiction des loteries et jeux de hasard s'appliquait à tous les jeux, Abd'l-Bahà répondit : 
         Non, certains jeux sont innocents et en faire des passe-temps ne cause aucun mal; le seul danger c'est qu'un passe-temps ne dégénère en perte de temps. Le gaspillage d'un temps précieux n'est pas admis dans la cause de Dieu; mais la récréation comme par exemple,  l'exercice pour maintenir le corps en bonne forme, est recommandable.

Hygiène

Dans le Kitàb-i-Aqdas, Bahà'u'llàh dit : 
         Soyez l'exemple de la propreté parmi les hommes ... en toutes circonstances, ayez des manières raffinées ... qu'aucune trace de négligence n'apparaisse sur vos vêtements ... baignez-vous dans une eau pure et non dans celle qui a déjà servi... En vérité, nous voulons voir en vous, les manifestations du paradis sur terre afin que de vous, s'exhale le parfum dont se délecte le coeur des élus.
        La propreté physique n'est donc pas seulement un facteur de progrès. Elle fait partie intégrante de la piété.

Effets de l'obéissance aux commandements du Prophète

Ces commandements relatifs à la vie simple, à l'hygiène, à l'abstinence d'alcool, d'opium, etc., sont tellement clairs qu'ils ne nécessitent pas de longs commentaires; toutefois, il ne faudrait pas sous-estimer leur importance vitale. Si ces conseils étaient partout observés, la plupart des maladies contagieuses et nombre d'autres afflictions auraient tôt fait de disparaître de la terre. Le nombre de maladies, fréquemment dues à l'inobservance d'élémentaires précautions d'hygiène ou à l'abus d'alcool ou d'opium, est considérable. En outre, l'observance de ces commandements n'exercerait pas seulement une influence salutaire sur la santé, mais produirait de plus, un effet énorme sur l'amélioration du caractère et de la conduite. L'alcool et l'opium affectent la conscience d'un homme longtemps avant d'affecter sa démarche et de lui causer des maladies physiques visibles, de sorte que l'avantage de l'abstinence est encore plus profitable du point de vue moral et spirituel que du point de vue physique.
          Au sujet de la propreté, Abdu'l-Bahà dit :
         La propreté extérieure quoique de nature strictement matérielle, a une grande influence sur la spiritualité... Le fait d'avoir le corps pur et sans tache exerce une influence sur l'esprit de l'homme.
         Si les commandements des prophètes concernant la chasteté dans les relations sexuelles étaient rigoureusement observés, une autre cause de maladies serait éliminée. Les maladies sexuellement transmissibles qui ruinent aujourd'hui la santé de tant de milliers d'êtres, innocents ou coupables, enfants ou adultes, seraient bientôt du domaine du passé.
         Si les commandements des prophètes concernant la justice, l'aide mutuelle, l'amour du prochain étaient partout mis en action, comment la surpopulation, l'exploitation des travailleurs, la pauvreté sordide d'une part, et, de l'autre, la complaisance pour soi-même, la paresse et le luxe immoral pourraient-ils continuer à accumuler des ruines mentales, morales et physiques ?
         La simple obéissance aux commandements d'hygiène et de morale de Moïse, de Bouddha, du Christ, de Mohammed ou de Bahà'u'llàh serait plus efficace pour prévenir les maladies, que tous les remèdes, médecins et règlements d'hygiène du monde.
En fait, il semble bien que si cette obéissance se généralisait, la bonne santé serait acquise pour tous. Au lieu de vies gâchées par la maladie ou fauchées dés l'enfance, l'adolescence ou la jeunesse - comme il arrive si fréquemment aujourd'hui - on verrait les hommes atteindre un âge avancé, pareils à des fruits sains qui se développent et mûrissent jusqu'au moment où ils tombent naturellement de la branche.

Le prophète médecin

         Nous vivons cependant en un monde où, de temps immémorial, l'obéissance aux commandements des prophètes a été l'exception  plutôt  que la règle, où l'amour de soi-même a paru un mobile plus important que l'amour de Dieu, où les intérêts particuliers ont pris l'ascendant sur les intérêts généraux, ou les possessions matérielles et les plaisirs sensuels ont été préférés au bien-être social et spirituel de l'humanité.
Par conséquent, les compétitions et les conflits féroces ont surgi : l'oppression et la tyrannie, l'extrême richesse et l'extrême pauvreté, toutes conditions qui entretiennent la maladie mentale et physique. Ainsi, l'arbre tout entier de l'humanité est-il malade, et chacune de ses feuilles souffre du mal général. Même les êtres les plus purs et les plus saints ont à pâtir des péchés des autres. Il faut guérir les humains individuellement et collectivement.
         Aussi, Bahà'u'llàh, tout comme ses prédécesseurs inspirés, ne se contente-t-il pas de montrer comment on peut préserver la santé, mais il indique aussi comment la recouvrer quand elle est perdue. Il vient en grand médecin, en guerisseur suprême de toutes les maladies du monde, celles du corps comme celle de l'esprit.

Guérison par des moyens matériels         

Dans le monde occidental actuel, on peut constater un renaissance marquée de la croyance en l’efficacité des moyens spirituels et mentaux de guérison. A vrai dire, beaucoup de gens révoltés contre les théories matérialistes de la maladie et les traitements qui prévalurent au dix neuvième siècle, sont allés à l'extrême opposé, jusqu'à renier complètement l'utilité des remèdes matériels de l'hygiène.
Bahà'u'llàh reconnaît la valeur des remèdes matériels comme celle des remèdes spirituels. Il enseigne que la science et l'art de guérir doivent être parallèlement développés, encouragés, perfectionnés, afin que tous les moyens de lutte contre la maladie, chacun dans leur sphère propre puisse être utilisés au mieux.
         Lorsqu'un membre de la famille de Bahà'u'llàh tombait malade, on avait recours, à un praticien professionnel, et il est recommandé aux disciples d'agir de même. Bahà'u'llàh dit : Si vous vous sentez malade ou souffrant,  adressez-vous à des praticiens habiles. 
Ceci est tout à fait en harmonie avec l'enseignement baha'i relatif aux sciences et aux arts en général. Toutes les sciences et tous les arts qui servent l'humanité, même du point de vue matériel, doivent être appréciés et encouragés. C'est par la science que l'homme devient le maître des choses matériels; par l'ignorance, il en reste l'esclave.
         Bahà'u'llàh écrit : Ne négligez pas le traitement médical lorsqu'il s'avère nécessaire, mais abandonnez-le lorsque la santé est rétablie... Traitez de préférence le mal par la diète; réduisez l'usage des médicaments, et si vous trouvez qu'une herbe simple suffit, n'ayez pas recours à des drogues compliqués. Abstenez-vous de médicaments quand votre santé est bonne, mais utilisez-les dés que cela devient nécessaire. (Tablette à un médecin.)
         Dans une de ses tablettes, Abdu'l-Bahà dit :
         Ô  chercheur de vérité !  Il y a deux façons de guérir la maladie : les moyens matériels et les moyens spirituels. la première manière consiste à absorber des médicaments, et la seconde consiste à prier Dieu et à se tourner vers Lui. Ces deux moyens doivent être employés... De plus, ils ne sont pas incompatibles, et vous devez accepter les remèdes physiques comme venant de la grâce et de la faveur de Dieu qui a révélé et rendu manifeste le savoir médical, afin que ses serviteurs profitent aussi de cette sorte de traitement. (vol.3 p.587)
       Il affirme que, si nos instincts et notre goût n'étaient pas altérés par des pratiques absurdes et artificielles, ils deviendraient des guides sûrs pour choisir le régime approprié, composé d'herbes et de fruits médicaux, et autres remèdes comme le font les animaux non domestiques. Dans une intéressante causerie sur la guérison, notée dans Le Prisonnier de Saint Jean d'Acre, p. 263-264, il conclut :
         Il est donc établi qu'on peut guérir les maladies par des aliments et des fruits appropriés; mais comme aujourd'hui la science médicale est encore imparfaite, elle n'a pas encore saisi pleinement cette possibilité. Quand elle atteindra la perfection, elle guérira les maladies par une nourriture judicieuse, composée de fruits et de légumes de saveur agréable, et par des traitement variés d'eau froide ou chaude.
         Si l'on emploie les moyens matériels de guérison, le pouvoir qui guérit est essentiellement divin.
         Tout dépend de Dieu. La médecine est uniquement une pratique externe, un moyen par lequel nous recevons la guérison céleste.




Guérison par des moyens non matériels


         Bahà'u'llàh enseigne qu'il y a aussi beaucoup de manières de guérir sans moyens matériels. La contagion de la santé existe aussi bien que la contagion de la maladie; si la première est très lente et d'un effet réduit, la seconde est souvent violente et rapide.
         Dans l'état mental du patient résultent de puissants effets, et la suggestion joue un rôle important dans la détermination de cet état. La peur, la colère, le souci, etc. sont très préjudiciable à la santé, tandis que l'espoir, l'amour, la joie, etc. sont au contraire salutaires.
          Ainsi  Bahà'u'llàh dit :
         En vérité, la chose la lus nécessaire est le contentement en toutes circonstances; il préserve des conditions morbides et de la lassitude. Ne cédez pas à la tristesse ni au chagrin : ils causent les plus grandes misères. La jalousie consume le corps et la colère brûle le foie; évitez-les donc comme vous éviteriez un lion. (Tablette à un médecin).
         Et Abdu'l- Bahà dit :
         La joie nous donne des ailes. Quand nous sommes gais, notre force est plus vive, notre intelligence plus éveillée... Mais quand la tristesse nous étreint, la force nous abandonne. 
         A propos d'une autre forme de guérison mentale, Abdu'l-Bahà écrit, qu'elle se produit par :
         ... une profonde concentration d'esprit d'un être fort sur le malade, alors que ce dernier attend de toute l'ardeur de sa foi et que la guérison s'opère grâce au pouvoir de l'être fort, de telle sorte qu'une connexion sympathique s'établit entre celui-ci et le malade. L'être fort fait tout ce qu'il peut pour guérir le patient, qui d'autre part, a confiance dans le succès de l’intervention. Ces impression mentales agissent sur les nerfs et produisent une excitation nerveuse : impression et excitation sont la cause de la guérison du malade.
         Toutefois, ces méthodes de guérison restent limitées en leurs effets et peuvent échouer dans les maladies graves.


Bahà'u'llàh et l’Ère nouvelle


EN COURS DE REMANIEMENT  12 mars 2012