lundi 21 novembre 2011

La guerre défensive

     Comme le Christ, Bahà'u'llàh conseille à ses adeptes d'adopter en tant q'individu et en tant que groupement religieux, une attitude de non-résistance et de pardon envers leurs ennemis; cependant il enseigne que c'est un devoir pour la collectivité d'empêcher l'injustice et l'oppression. Si des individus sont lésés et persécutés, il leur convient de pardonner et de s'abstenir de toute vengeance; mais il ne faut pas qu'une communauté permettent délibérément le pillage et le meurtre sur son territoire. Il appartient à tout bon gouvernement d'interdire  les mauvaises actions et de punir les délinquants. Il en est de même pour l'ensemble des états. Si l'un d'eux en lèse un autre ou l'opprime, le devoir de l'ensemble des Etats est de s'unir pour l'en empêcher.

     Abdu'l-Bahà écrit : 
     Il se peut qu'à un moment donné, des tribus guerrières attaquent furieusement la société dans l'intention d'en massacrer les membres; dans de telles circonstances, il est nécessaire de se défendre. (Tablette d'Abdu'l-Bahà à un particulier.)
     Jusqu'à présent, l'usage a voulu que, lorsqu'un nation en attaquait une autre, les autres nations veillaient uniquement à préserver leur neutralité ne prenant aucune part à la responsabilité du conflit à moins que leur intérêt propre n'en soit affecté ou menacé. Jusqu'à présent tout le poids de la défense était laissé à la nation attaquée, si faible et si impuissante soit-elle. L'enseignement de Bahà'u'llàh change cet ordre des choses; selon lui, la responsabilité  de la défense n'incombe pas seulement à la nation attaquée, mais à toutes les autres, individuellement et collectivement. Comme l'ensemble de l'humanité ne forme qu'une seule communauté, une attaque dirigée contre une quelconque  nation est une attaque contre la communauté toute entière. Si ce principe était partout reconnu et mise en pratique, tout Etat se préparant à   attaquer un autre devrait tenir compte non seulement de la résistance d'un pays isolé, mais encore de l'opposition marquée par le monde entier. Cette seule perspective réussirait à décourager la plus hardie et la plus belliqueuse des nations. Lorsqu'une ligne de nations pacifiques suffisamment puissante sera établie, la guerre ne sera plus qu'un cauchemar du passé. Pendant la période de transition entre l'ancien état d'anarchie générale et l'état futur de solidarité internationale, des guerres d'oppression peuvent encore surgir et, dans cette éventualité, une action simultanée - militaire ou autre - serait un devoir absolu pour le maintien de la justice, l'unité et la paix internationales.                                 Abdu'l-Bahà dit que, en ce cas : 
     Une conquête peut être une chose louable; parfois la guerre devient la base puissance de la paix, et les ruines deviennent, des moyens aboutissant à la reconstruction. Si, par exemple, un souverain magnanime enjoint ses armées d'arrêter la bataille des insurgés et des agresseurs, ou encore s'il entre en campagne et se distingue dans une lutte pour unifier un Etat ou un peuple divisé, si, en bref, il fait la guerre pour une juste cause, alors cette furie, devient la bonté même, cette oppression apparaît comme l'essence de la justice et cette guerre devient la source de la paix. Aujourd'hui le devoir primordial d'un souverain puissant est de promouvoir la paix universelle car, en vérité, elle signifie la liberté pour tous les peuples du monde (Le secret de la civilisation divine.)

Bahà'u'llàh et l’Ère nouvelle























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