vendredi 9 mars 2012

Ciel et enfer

         Bahà'ù'llàh et Abdu'l-Bahà considèrent les descriptions du ciel et de l'enfer données les anciennes écritures religieuses et dans l'histoire biblique de la création comme symboliques et non littéralement vraies. Selon eux, le ciel est l'état de perfection et l'enfer l'état d'imperfection; le ciel représente l'harmonie avec la volonté de Dieu et avec ses semblables tandis que l'enfer est l'absence de cette harmonie; le ciel est la condition de la vie spirituelle, l'enfer celui de la mort spirituelle. Un homme peut se trouver au ciel ou en enfer même s'il est encore sur la terre. Les joies du paradis sont des joies spirituelles tandis que les peines de l'enfer consistent en la privation de ces joies.
      Abdu'l-Bahà dit : 
      Lorsque, par la lumière de la foi, les hommes sont délivrés des noirceurs du vice, qu'ils sont éclairés par les rayons du Soleil de Vérité et qu'ils s'ennoblissent de toutes les vertus, ils estiment cet état comme la plus belle des récompenses et savent qu'il constitue le paradis véritable. De même, ils considèrent comme un  châtiment spirituel ... le fait d'être asservi au monde de la nature, d'être séparé de Dieu, d'être brutal et ignorant, du succomber aux convoitises de la chair, de céder à des faiblesses animales, d'être caractérisé par de noirs défauts... pour eux, ce sont les pires châtiments et les pires tortures...
      Les récompenses de l'autre monde sont les perfections et la paix que l'on obtient dans les mondes de l'esprit après avoir quitté celui-ci... les grâces spirituelles, les divers dons spirituels du royaume Dieu, la réalisation des désirs de l'âme et du coeur et la rencontre de Dieu dans le monde de l'éternité... De même, les châtiments de l'au-delà ... consistent en la privation des bénédictions divines spéciales et des bontés absolues, en la déchéance vers les degrés inférieurs de l'existence. Celui qui se prive des bienfaits divins, bien que son âme persiste après la mort, est cependant considéré comme inexistant par le peuple de la vérité.
      La richesse de l'autre monde, c'est la proximité de Dieu. Par conséquent, il est certain que ceux qui sont près du parvis céleste peuvent intercéder, et cette intercession reçoit l'approbation de Dieu ... Il est même possible à ceux qui sont morts en état de péché et d'impiété de changer de condition, c'est-à-dire qu'ils peuvent faire l'objet du pardon par la bonté de Dieu, mais non par sa justice; car la bonté donne sans compter, tandis que la justice accorde selon le mérite. De même que nous possédons la qualité ici-bas de prier pour ces âmes, de même serons-nous doués d'un pouvoir similaire dans l'autre monde qui est le royaume de Dieu... Par conséquent le progrès est également possible dans l'autre monde. Là aussi, on peut recevoir la lumière par ses propres supplications.
      Avant de quitter cette forme matérielle, de même qu'après, nous pouvons progresser vers la perfection, mais non pas changer d'état... Il n'est pas d'être supérieur à l'homme parfait. Lorsque l'être humain atteint cette condition, il lui est toujours possible d'avancer vers plus de perfection mais non de changer son état, parce qu'il n'existe aucune condition plus élevée qui lui soit accessible. Il progresse uniquement dans son état humain, car les perfections humaines sont sans limites. Ainsi, si savant que soit un homme, on peut en imaginer un plus savant. De sortes que les perfections humaines étant illimitées, l'homme peut aussi poursuivre son perfectionnement après avoir quitté cette planète. (Les Leçons de Saint-Jean-d'Acre pp.229 à 242.)










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