Selon la philosophie baha'ie, il découle de la doctrine de l'unité de Dieu que le mal ne peut exister en tant que force positive. Il ne peut y avoir qu'un seul infini. De même que l'obscurité n'est qu'un manque ou un degré moindre de lumière, le mal n'est que l'absence ou le degré moindre de bien, l'état intermédiaire de ce qui n'est pas assez développé.Un homme méchant est celui qui n'a pas encore développé le côté noble de sa nature. S'il est égoïste, le mal ne réside pas dans son amour de lui-même; tout amour, même de soi est bon, divin. Ce qui est mal, c'est que cet amour de lui-même soit si limité, si inadéquat, si mal dirigé, et qu'il n'en éprouve pas pour Dieu et ses semblables. Il se considère seulement comme un animal supérieur et il flatte sottement sa nature inférieur, comme on flatterait un chien favori; mais pour lui, les conséquences sont autrement plus graves que pour le chien.
Abdu'l-Bahà dit dans une de ses lettres :
En réponse à ta remarque, il est exact qu'Abdul'Bahà aurait dit à des croyants que le mal n'a jamais existé, ou plutôt que c'est une chose inexistante. Ceci est exact, de telle sorte que le plus grand mal pour l'homme est de s'écarter du droit chemin et de se trouver séparé de la vérité. L'erreur provient d'un manque de direction, l'obscurité est l'absence de lumière, l'ignorance, le manque de connaissances, la fausseté est l'absence de vérité, la cécité l'absence de la vue et la surdité, l'inexistence de l'ouïe. Donc, l'erreur, la cécité, la surdité, et l'ignorance sont inexistants.
Il dit encore :
Dans la création, rien n'est mauvais, tout est bon. Tels caractéristiques innés en certains hommes, et en apparence blâmables, ne le sont pas en réalité.Ainsi, chez l'enfant, on peut, dés le début de son existence, déceler les signes de la colère, du désir et les défauts de son tempérament. On pourrait donc déduire que le bien et le mal sont innés dans la nature humaine, et ceci serait contraire à l'idée du bien absolu dans la nature et la création. Voici la réponse : le désir qui consiste à demander toujours plus est une qualité louable, à condition qu'elle s’exerce à propos. Si un homme est animé du désir d'acquérir la science et la connaissance ou de devenir plus compatissant, plus généreux et plus juste, cela est très louable. Mais s'il n'exerce pas ces qualités dans la bonne voie, il est blâmable...
Il en est de même pour toutes les caractéristiques naturelles de l'homme qui constituent le capital de sa vie; s'il le gère mal ou en dispose illégalement, elles deviennent blâmables. Il est donc claire que la création est pure bonté. ( Les Leçons de Saint-Jean-d'Acre p.221)
Le mal est toujours un manque de vitalité. Si le côté de la nature inférieure de l'homme est développé d'une façon disproportionnée, le remède n'est pas d'en diminuer la vitalité, mais d'accroître l'être supérieur qui est en lui, afin de restaurer l'équilibre.
Le Christ dit : je suis venu pour vous donner la vie, une vie plus épanouie. C'est cela qui est la plus nécessaire à tous : vivre plus pleinement une vie qui soit la vraie vie. Bahà'ù'llàh a donné le même message que celui du Christ, et il dit :
Aujourd'hui, ce serviteur est assurément venu pour vivifier le monde. Et à ses fidèles, il dit : Suivez-moi et Nous ferons de vous les rénovateurs de la vie humaine.
Bahà'ù'llàh et l’Ère Nouvelle
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