lundi 1 août 2011

L'esprit baha'i

     Dans sa prison, dans le lointain Akkà, Bahà'u'llàh secoua profondément son pays natal, la Perse, et non seulement la Perse, mais le monde entier. L'esprit qui les animait, lui et ses disciples, était inépuisablement doux, courtois, patient quoique d'une vitalité étonnante et d'un pouvoir transcendant. Il accomplissait ce qui semblait impossible. Il changeait littéralement la nature humaine. Les hommes qui se soumirent à son influence devinrent des êtres nouveaux. Ils étaient imprégnés d'un amour, d'une foi et d'un enthousiasme tels que les joies et les douleurs terrestres peseaient autant qu'un grain de poussière. Ils étaient prêts à faire face à une vie de souffrances ou à la mort violente avec une sérénité absolue, que dis-je ! avec une joie radieuse !, mus par une inébranlable confiance en Dieu.
     Plus merveilleux encore, leur coeur débordait d'une telle joie,  dans cette vie nouvelle que toute pensée d'amertume ou de vengeance contre leurs oppresseurs était bannie. Même dans des cas de légitime défense, ils renoncèrent complètement à toute violence et, loin de se lamenter sur leur sort, ils se considèrent comme les plus fortunés de tous les hommes, détenant le privilège de de recueillir cette nouvelle et glorieuse révélation et de lui sacrifier leur vie ou de répandre leur sang pour témoigner  de sa vérité. On comprend que leur coeurs soient élevés en des hymnes de joie, car ils savaient que le Dieu suprême, l’Éternel, le Bien-Aimé, leur avait parlés par des lèvres humaines, les avait appelés pour être ses serviteurs et ses amis, qu'Il était venu pour établir son royaume sur la terre et pour apporter le don inestimable de la paix à un monde épuisé par les luttes et les guerres.
     Telle était la foi qu'inspirait Bahà'u'llàh. Il annonçait sa propre mission comme l'avait prédit le Bàb et, grâce au labeur dévoué de son précurseur, une multitude d'êtres se trouvait prête à acclamer son avènement. Des milliers d'hommes avaient secoué le joug des superstitions et des préjugés et , le coeur pur et l'esprit ouvert, attendait la manifestation de gloire promise par Dieu. La pauvreté, les chaînes, les conditions sordides et l'apparente ignominie de sa vie ne parvinrent pas à dissimuler la gloire spirituelle de leur Seigneur; au contraire, ce sombre cadre terrestre ne fit que mieux ressortir l'éclat de sa véritable splendeur.

Baha'u'llàh et l’Ère Nouvelle







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