Baha'u'llàh préconisa également l'établissement d'une cour international d'arbitrage afin que les différends qui pourraient surgir entre nations soient réglés selon la justice et la raison, au lieu de dégénérer en combats.
En août 1911, dans une lettre au secrétaire de la Conférence de Mohonk pour l'arbitrage international, Abdul'Bahà écrivit :
Il y a environ cinquante ans, dans le Kitab-i-aqdas, Bahà'u'llàh a enjoint au peuple d'établir la paix universelle et, appelant toutes les nations au divin banquet de l'arbitrage international, à régler les questions de frontière, d'honneur national, de propriété et d'intérêt vital entre les nations par une cour arbitrale de justice, afin qu'aucune d'entres ne refuse plus de se soumettre aux décisions rendues par cette cour. Si un litige s'élevait entre deux nations, il serait soumis à cette cour internationale et tranché de la même façon qu'un différend entre deux individus par l'arbitrage du juge. Si, à un moment quelconque, une nation refusait de se soumettre aux décisions prises, tous les autres états s'uniraient pour réprimer cette rébellion.
En 1911, il précisa à nouveau dans une de ses causeries à Paris :
Un tribunal suprême sera établi par les peuples et les gouvernements des nations; il sera composé des membres élus par ces pays et ces gouvernements. Les participants de ces grands conseils s'assembleront dans un grand esprit d'unité. Tout désaccord sur le plan international sera soumis à ce conseil dont le rôle consiste à arbitrer tout ce qui pourrait devenir une cause de conflit. la mission de ce tribunal sera d'empêcher la guerre.
Durant les vingt cinq années qui ont précédé l'établissement de la Société des Nations, une cour d'arbitrage international fut constituée à la Haye (1900) et plusieurs traités d'arbitrage y furent signés; mais la plupart d'entre eux restent éloignés de la conception de Bahà'u'llàh. Aucun accord prévoyant l'arbitrage dans l'éventualité d'un conflit ne fut envisagé par les grandes puissances. Les questions touchant aux intérêts vitaux, à l'honneur, à l'indépendance, furent soigneusement évités. De plus, les nations contractantes n'accordèrent aucune garantie effective prouvant leur soumission aux termes des traités. Dans le projet baha'i au contraire, les questions de frontière, d'honneur national et d'intérêt vital sont expressément mentionnés, et des accords offrant toutes garanties à la Société des Nations sont prévus. C'est seulement lorsque ces ces dispositions seront définitivement adoptées que l'arbitrage international donnera la pleine mesure de son action bienfaisante et que cette malédiction, la guerre, sera enfin bannie du monde.
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